Émotion et question

Quel désespoir a poussé Elisabeth, une infirmière de 35 ans, en poste à l’hôpital Saint-Louis (Xe), à mettre fin à ses jours, le week-end dernier après être rentrée chez elle ? Le drame, révélé ce mardi, laisse sous le choc les collègues de la jeune femme. Il ravive aussi la colère des syndicats de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), dont certains évoquent «le suicide de trop» et mettent en cause «l’inertie de l’institution» face aux drames des suicides dans ses établissements.

Les raisons précises de ce celui-ci, sans doute multiples comme souvent lors de tels drames, font l’objet d’une enquête de police. Une enquête paritaire a également été proposée aux syndicats de l’AP-HP par la direction de l’établissement. Les collègues de l’infirmière soulignent qu’elle «vivait très mal une mobilité imposée, qui l’obligeait à travailler au bloc opératoire alors qu’elle se destinait à une autre spécialité», explique notamment Olivier Youinou, de Sud-Santé.

«Il n’y a pas à ce stade de lien établi entre ce geste et le contexte professionnel», insiste de son côté la direction générale de l’AP-HP, qui rappelle également que «des propositions sur la prévention des suicides et l’amélioration des conditions de travail ont été transmises le mois dernier aux organisations syndicales».

leparisien.fr