Infin’Idels dénonce les objectifs fixés par nos gouvernances depuis cinq ans

Voici cinq ans, qu’Infin’Idels dénonce les objectifs fixés par nos gouvernances.

Aussi loin que l’on puisse remonter dans la lecture des textes du syndicat, nous pouvons y lire toutes ses prédictions qui se sont avérées exactes et appliquées.

Depuis cinq ans, nous informons, alertons, tentons de pallier les dérives des indus et les dérives conventionnelles.

 

La politique de la langue de bois, n’est pas inscrite dans les statuts d’Infin’Idels.

 

Nous ne sommes pas un syndicat de soins palliatifs, nous ne sommes pas présents pour assister une douce fin aux infirmiers libéraux, ni pour chercher les raisons ancestrales qui font que la profession va mal ou se défend mal. Notre doctrine reste la voix de la considération des infirmiers libéraux.

Infin’Idels s’oppose aux courants actuels, aux belles phrases positives, à la cage ou les instances souhaitent mener les professionnels de santé.

 

Cette avenante convention est un piège, qui emploie les mots d’avenant à convention sans le moindre scrupule, annonçant la création d’actes au conditionnel futur sans avoir mandaté au préalable la commission des actes !

 

Avec la naissance des actes flottants, en effet, ces actes seront revus tous les ans pendant trois ans (avec en prime de Décembre à Mai 2020 l’impossibilité de coter des actes supplémentaires aux forfaits, ce qui fera une belle économie sur les rémunérations des infirmiers), s’ajoutant à ceci, le taux de dégressivité des actes de déplacements; Il est nécessaire de rappeler que cette dégressivité ne s’appliquera qu’à la profession des infirmiers libéraux. De plus une nouvelle entrave se présente, en effet  un changement d’identifiant deviendra obligatoire pour pouvoir exercer dans un lieu distinct des cabinets implantés (une entrave au droit d’exercer, notifiée dans l’article 7 de texte).

 

Les syndicats représentatifs doivent bien se douter qu’Infin’Idels mettra tout en œuvre juridiquement pour vérifier les points arbitraires de cet avenant par rapport à l’exercice libéral.

Nous rappelons qu’un de nos syndicats représentatifs actuels clamait que les Infirmiers en Pratique Avancée (IPA) « n’avaient pas inventé l’eau chaude », ce dernier s’empresse aujourd’hui de créer une branche syndicale les représenter.

Ils vont même jusqu’à signer le déploiement des structures CPTS, alors qu’il y a peu, ils s’insurgeaient face à la vente du libéral en MSP : Par conséquent amener les professionnels de santé à sortir du cadre de leur exercice et de leur patientèle habituelle, projet transmit aux ARS dans le but d’une contractualisation finale.

 

En ce qui concerne la CARPIMKO, Infin’Idels se présente aux élections de juin 2019, car nous avons décidé de contrer les syndicats qui essaient de nous faire croire que les 28% d’augmentation de vos cotisations serviraient à renflouer et à sauver le régime de vieillesse et d’invalidité, (voir le lien de notre programme : Notre programme election CARPIMKO ).

 

A ce jour, le discours des syndicats représentatifs, se traduit non plus par le mot soin, mais se voit remplacer par le mot algorithme.

Les infirmiers français sont bien les seuls au monde à concevoir une prise en charge selon trois critères HEM : Hygiène, Elimination et Mobilité !

 

Albert Einstein, génie incontestable de la physique se voit supplanter son équation qui établit une équivalence entre la matière et l’énergie d’un système, E=mc2, par des physiciens syndicalistes qui font « Eureka » avec une équation algorithmique : HEM15 = « Forfait dégressif ».

 

Un discours qui ne sert qu’à justifier leur volonté, de pousser, l’exercice libéral vers un système totalement étatisé. Il faudrait nous expliquer comment nous pouvons accepter un avenant qui remplace la convention 2007 reconduite en 2017. Etait-il nécessaire de négocier des AIS et des IHK avant 2022, soit à la fin de ladite convention ?

 

Nous pensons que tout ceci ne tiendra pas deux ans :

 

  • Comment faire croire que des CPTS existeront sans financement pérenne et viable ?
  • Comment une décision aussi importante que la refonte totale des soins de ville soit laissée à l’initiative des professionnels libéraux avec de vagues promesses d’aides dégressives ?
  • Comment se fait-il que des plateformes de liens soient laissées à l’initiative de privés augmentant le risque de compérage sans intervention ni contrôle des instances ?

 

Nous pensons que les actes seront revus à la baisse, et de nouveaux indus plus sournois que ceux que nous connaissons qui arriveront rapidement.

 

Nous parions que nos charges ne cesseront d’augmenter faisant fondre au soleil les rares avantages conventionnels gracieusement offerts.

 

Nous parions que l’exercice libéral est loin d’être mort mais que les dispositions actuelles engendreront un véritable désastre sanitaire.

 

Infin’Idels mettra tout son poids pour créer des alliances, rencontrer d’autres professionnels de santé souhaitant eux aussi développer une autre forme du travail en libéral via les soins de ville.

 

D’autres voies existent en parallèle de celles proposées, nous les impulserons, même si nous devons être raillés ou critiqués.

N’écoutez pas le chant des sirènes, chers collègues, vous deviendrez les « Uber » de tous ces gros investisseurs, qui n’attendent que deux choses :

 

  • Amasser toutes les informations que vous leur fournirez au travers de plates formes (Big Data) vouées à être vendues, aux industriels de la santé ;
  • Attendre que tout ceci se détériore pour négocier avec nos instances un juteux marché du soin.

 

Une précision supplémentaire, l’achat d’une valise connectée coûtera cinq mille euros environ. La rémunération de la consultation infirmière en « e-consultation » est estimée à 12 euros, imaginez le nombre de consultations qu’il vous faudra réaliser pour amortir l’achat de ce matériel.

 

La grande question : qui achètera ces valises, les hôpitaux en cessation de paiement, les HAD, les mairies, les associations… ?

 

Les syndicats signataires ont-ils mesuré les conséquences de cette signature ?

 

Dans deux ans, nous serons toujours là, pour mener le plus gros combat : empêcher que les soins de ville ne soient saisis par des mains mercantiles, et nous écouterons encore et encore « les mêmes »,  se justifier en disant que la profession ne se syndique pas assez et qu’ils font ce qu’ils peuvent !

 

« Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire. »

Albert Einstein.

 

Michelle Drouin & Lou Bertrand
 

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