Loi de la Profession Infirmière
Loi de la Profession Infirmière!
En tant que syndicat représentant la profession infirmière et celle des soins de villes, nous souhaitons exprimer notre préoccupation face à la nouvelle loi qui a été récemment adoptée.
Bien que certains amendements aient été intégrés et que de multiples remerciements aient été adressés, il est crucial de rappeler que cette législation semble occulter le décret de compétences initial.
Au lieu de renforcer les fondements de notre profession, nous observons une tendance inquiétante à privilégier de nouvelles missions qui, par le passé, ont montré leur fragilité.
Nous avons récemment été témoins de la disparition des accords sur les missions spécifiques établis durant la crise du Covid-19. Ces accords, qui avaient été mis en place dans un contexte d’urgence, ont rapidement été abandonnés, laissant nos professionnels dans l’incertitude. De telles expériences, qui sont souvent présentées comme des solutions temporaires, n’apportent pas la pérennité nécessaire à la profession infirmière.
Les expérimentations régionales, qui peuvent sembler prometteuses sur le papier, ne sauront jamais remplacer un cadre légal solide et stable.
Un des enjeux majeurs de cette nouvelle loi est la question des ressources humaines. Alors que nous souhaitons élargir le champ des missions des infirmiers, il est impératif de se rappeler que sans un nombre suffisant de professionnels pour remplir ces nouvelles tâches, nos projets resteront lettre morte.
Les hôpitaux, cliniques, services de soins infirmiers à domicile (SSIAD), établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et hospitalisations à domicile (HAD) souffrent déjà d’une pénurie alarmante de personnel. Avant d’envisager de nouvelles missions, il est essentiel d’assurer que notre effectif soit à la hauteur des besoins croissants de la population.
De plus, construire un « millefeuille » de missions sans garantir des ressources humaines adéquates et des enveloppes financières pérennes est une entreprise vouée à l’échec.
Nos professionnels, déjà surchargés de travail, ne pourront pas porter des responsabilités supplémentaires sans un soutien approprié. Il est donc impératif que des mesures concrètes soient mises en place pour soutenir l’effectif infirmier, non seulement en termes de recrutement, mais également en matière de formation continue et d’accompagnement.
Pour conclure, nous appelons à une réflexion sérieuse sur la loi actuelle et sur les véritables besoins de la profession infirmière.
Il est temps de placer les conditions de travail et la reconnaissance des compétences au cœur des préoccupations législatives. Les infirmiers méritent des engagements solides et durables, qui garantissent non seulement leur avenir, mais également celui des patients dont ils ont la charge. Nous, en tant que syndicat, continuerons à défendre ces valeurs et à veiller à ce que la voix des infirmiers soit entendue dans les débats futurs.
SNDIL Infin’idels
Syndicat National des infirmiers
Libéraux
